Peter Pan, un roman, une féérie ou un mythe ? Une histoire pour les enfants ou un syndrome d’adultes refusant de grandir ou en exil de l’enfance ? Car Peter Pan ne veut pas grandir ? Et pourquoi ? Parce qu’il veut croire aux fées, aux Indiens, aux Pirates et au Capitaine Crochet et se protéger ainsi des laideurs du monde ? Et si Wendy était la véritable héroïne de l’histoire ?
Adapter un récit à la scène est un exercice périlleux, de surcroît celui du romancier britannique James Matthew Barrie qui est devenu un morceau d’anthologie dans notre mémoire collective sans doute par l’adaptation cinématographique qu’en firent Hamilton Luske et Clyde Geronimi dans les studios d’animation de Disney en 1953.
Pour autant, tout est possible avec Peter Pan – une oeuvre écrite sous le règne d’Édouard VII, alors que se développe grandement la littérature pour enfants (notre actuelle « littérature jeunesse »), notamment avec Rudyard Kipling et son Livre de la jungle (1894) ou Edith Nesbit et La Fée des sables (1906), quelques décennies à peine après Lewis Carroll et son Alice au pays des merveilles (1865) avec fantaisie animalière. À l’ère de l’anthropocène, l’imaginaire intemporel de l’enfance, du jeu, de la féérie, dans sa plénitude, devient pour nous tous un talisman joyeusement explosif.
Teaser © Taylor Diggelmann
JAMES MATTHEW BARRIE — Né en 1860 en Écosse, James Matthew Barrie est le neuvième enfant de David et Margaret Barrie, une grande lectrice passionnée de romans, notamment de Stevenson. En 1867, son frère David a un accident mortel alors qu’il patinait sur un étang gelé : James n’eut alors qu’une obsession, que leur mère puisse trouver l’apaisement et la consolation. Après des études à Édimbourg, il devient journaliste dans le Journal de Nottingham avant de s’installer à son compte à Londres. Il publie parallèlement The Little Minister (1891) et The Little White Bird (1902) – d’abord sous forme de roman, puis de pièce de théâtre –, When a Man’s Single (1888) et Sentimental Tommy (1896), deux romans autobiographiques, une série de textes dramatiques dont Quality Street (1901), The Admirable Crichton (1902), What Every Woman Knows (1908), The Twelve-Pound Look (1910), The Will (1913) et Dear Brutus (1917), tout en continuant à écrire des romans dont le plus fameux Peter and Wendy (1911) plus connu sous le titre de Peter Pan.
JEAN-CHRISTOPHE HEMBERT — Interprète de Karadoc de Vannes, chevalier de la Table ronde dans la série Kaamelott (2005 – 2009) – dont il est aussi directeur artistique –, puis dans Kaamelott : Premier Volet (2021), deux réalisations d’Alexandre Astier, il met lui-même en scène ce dernier dans Que ma joie demeure ! (2012) et dans L’Exoconférence (2014) – après avoir aussi été le producteur exécutif de son long-métrage David et Mme Hansen (2012). Pour autant la carrière de Jean-Christophe Hembert a commencé bien en amont : il a appris son métier en travaillant avec Jean Lambert-wild (Splendeurs et lassitudes du Capitaine Marion Déperrier – 1996), Bruno Boëglin (avec El Naufrago – 1997), Roger Planchon (Les Démons et La Dame de chez Maxim’s – 1998, L’Avare – 1999, Le Cochon noir – 2000) et Laurent Pelly (Le Voyage de Monsieur Perrichon – 2002) et il a mis en scène Barbe bleue de Georg Trackl (en 1996), La Conquête du Pôle Sud et Faust 1911 de Manfred Karge (en 1999 et 2004), Timon d’Athènes de Shakespeare (en 2001), Le Jour du Froment d’Astier (en 2002), Mardi et Jackets d’Edward Bond (en 1998 et 2004) et Fracasse d’après Théophile Gautier (en 2020).
ÉQUIPE ARTISTIQUE
Texte :
D’après James Matthew Barrie
Mise en scène :
Jean-Christophe Hembert
Adaptation :
Jean-Christophe Hembert et Loïc Varraut
Assistante à la mise en scène et chargée de production :
Magdalena Marek
Scénographie :
Fanny Gamet et Jean-Christophe Hembert
Construction du décor :
Robert Goulier
Costumes :
Mina Ly
Maquillage et perruques :
Véronique Soulier-Nguyen
Régie générale :
Tommy Boisseau
Musique et création son :
Clément Mirguet
Lumières :
Seymour Laval
Accessoires :
Fanny Gamet
Construction du décor :
Robert Goulier, Mattia Lercari et Fabien Barbot
Peinture décor :
Caroline Oriot, Fanny Gamet
Stagiaire décoration :
Flore Anh Landru
Stagiaire mise en scène :
Guillaume Pidancet
ÉQUIPE RÉGISSEURS THÉÂTRE DE CAROUGE :
Régie lumière et son :
Sebastien Graz
Chef machiniste constructeur :
Grégoire de Saint-Sauveur
Apprenti techniscéniste :
Adrien Grandjean
ÉQUIPE RÉGISSEURS TKM :
Régie lumière :
Théo Serez
Régie son :
Benjamin Tixhon
Régie plateau :
Arno Fossati
Machiniste :
Eytan Baumgartner
Cintrier :
Baptiste Novello
AVEC :
Mr Darling, Crochet :
Bruno Bayeux
LaFlute, Smee,
Chef indien :
Stéphane Bernard
Flocon, Bill Jukes,
un guerrier indien :
Jacques Chambon
Wendy :
Judith Henry
Mrs Darling, Tinkerbell,
Lily la Tigresse :
Agathe L’Huillier
Peter Pan :
Eddy Letexier
John :
Loïc Varraut
Production :
Pôle Sud Prod
Coproduction :
TKM Théâtre Kleber-Méleau – Renens ; Théâtre de Carouge – Genève ; Comédie de Saint-Etienne – Centre Dramatique National ; Le GRRRANIT Scène nationale – Belfort ; Le Radiant-Bellevue – Caluire ; Haut Parleur Production ; Théâtre de Chartres – Scène conventionnée d’intérêt national Art et création
Spectacle créé en novembre 2023 au TKM Théâtre Kléber-Méleau à Renens.
6/9 de Morax, M Le Média, Interview de Jean-Christophe Hembert, le 3.11.2023
Stéphanie Arboit, 24 Heures, Interview de Jean-Christophe Hembert, le 4.11.2023
Natacha Rossel, Le Matin Dimanche, De « Kaamelott » à « Peter Pan », le 5.11.2023
David Trotta, Plans Cultes, Interview de Jean-Christophe Hembert, le 9.11.2023
Stéphanie Arboit, 24 Heures, Un Peter Pan sombre en défaut d’insouciance, le 10.11.2023
Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, L’Oeil d’Olivier, Wendy et Peter Pan, le 12.11.2023
David Trotta, Plans Cultes, Wendy et Peter Pan, le 15.11.2023