« Comme des réfugiés de l’Histoire », nous rejoignant en un fleuve invisible, nous invitant dans une chambre, en Inde, au cœur battant de l’humanité, Ariane Mnouchkine et sa troupe viennent partager avec nous ce désarroi qui peut être le nôtre face au chaos du monde, pour mieux galvaniser nos forces, cicatriser nos peurs par un rire salvateur, réaffirmer ensemble l’importance de l’art, la force des messages de paix et d’amour face au pire.
Après un cycle indien aux couleurs du Kathakali, de ses mythes et de ses sonorités, le TKM et ses partenaires vous invitent cet automne à un rendez-vous historique avec le Théâtre du Soleil, une troupe qui, depuis plus de cinquante ans, ne cesse de révéler le monde, en une fête de l’imagination au croisement des cultures.
Une Chambre en Inde est l’histoire de Cornélia qui, devant prendre au pied levé la tête d’une troupe de théâtre et remplacer le metteur en scène, Lear, sous le choc des attentats de novembre 2015, se voit confier la mission de construire un spectacle sur l’état du monde. Par où commencer ? « Le sort abominable fait aux femmes », « la pauvreté », « la montée des violences », « la guerre de l’eau », « les victoires des Théocraties », « la faiblesse des Démocraties qui ne défendent plus leurs valeurs». Se déploie alors un kaléidoscope de visions cathartiques, un spectacle épique et hors du commun, où trente-quatre comédiens, de treize nationalités différentes, nous saisissent, nous enthousiasment, font fleurir derrière le cauchemar, le rêve.
ARIANE MNOUCHKINE ET LE THÉÂTRE DU SOLEIL
L’aventure théâtrale d’Ariane Mnouchkine prend son envol en 1964, alors qu’elle n’a que vingt-cinq ans et qu’elle fonde le Théâtre du Soleil avec ses compagnons de l’ATEP (Association théâtrale des étudiants de Paris) — une exception dans le monde théâtral francophone, le groupe constituant un collectif rassemblant comédiens, artisans, musiciens et personnel administratif qui partagent systématiquement tout travail (artistique, technique, administratif et domestique) et dont les salaires sont tous égaux — un principe maintenu depuis cinquante quatre ans…
En 1970, Giorgio Strehler met toute sa confiance en ces jeunes artistes auxquels il ouvre le Piccolo Teatro de Milan pour la création de 1789. Et c’est cette même année que le Théâtre du Soleil investit la Cartoucherie (un ancien atelier des poudres de la Ville de Paris situé dans le Bois de Vincennes) pour y construire un théâtre engagé et populaire, dans l’héritage de la pensée de Jean Vilar. Cette même Cartoucherie qui est devenue aujourd’hui un haut lieu de création regroupant quatre théâtres (le Théâtre du Soleil, le Théâtre de l’Épée de Bois, le Théâtre de l’Aquarium, le Théâtre de la Tempête), le CNDC Atelier de Paris / Carolyn Carlson, dédié à la danse contemporaine, et la maison d’ARTA (Association de recherche des traditions de l’acteur).
Investi dans le spectacle vivant, tout comme dans la société qui l’entoure, le Théâtre du Soleil s’est constitué en un modèle comme troupe et aventure humaine. Laboratoire, il est en effet devenu une scène unique en son genre et reconnue dans le monde entier pour la force de ses créations (loin de tout réalisme, développant constamment une poésie aux images fulgurantes), une scène ouverte à l’international, souvent nourrie aux sources de l’Orient, toujours en prise avec les préoccupations sociales et politiques de son époque.
Le Théâtre du Soleil est un espace de sacerdoce et de renouvellement constant, la transmission étant au cœur de ses préoccupations ; un espace de résistance, fait d’une troupe de quatre générations, de quatre-vingts à cent personnes, chacun de ses membres (entre autres Afghans, Algérien, Argentin, Arménien, Belge, Cambodgien, Chiliens, Chinois, Espagnols, Français, Hongrois, Indiens, Irakien, Iraniens, Italien, Japonais, Russe, Togolais), étant porteur d’un monde, de cultures et traditions particulières, susceptibles d’être transmises au sein du groupe et pouvant alimenter ses créations — une diversité porteuse d’universalité.
Le Théâtre du Soleil est aujourd’hui un monument du théâtre contemporain : il représente un bastion du théâtre populaire en acte, « élitaire pour tous » comme le disait Antoine Vitez et que se plaît à réaffirmer après lui Ariane Mnouchkine, c’est-à-dire transgénérationnel, transocial et international, mais aussi où le public (fidèle parfois depuis des décennies) est au cœur du processus de création, destinataire et partenaire direct tout à la fois.
Citons, après Les Petits Bourgeois (1964), Le Capitaine Fracasse (1966), La Cuisine (1967), Le Songe d’une nuit d’été (1968) et Les Clowns (1969), ou encore 1789, La Révolution doit s’arrêter à la perfection du bonheur (1970), 1793 (1972), L’Âge d’or (1975) et Mephisto (1979), L’Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge d’Hélène Cixous (1985), L’Indiade ou L’Inde de leurs rêves d’Hélène Cixous (1987), un hommage à Gandhi, Les Atrides (1990-92), avec Iphigénie à Aulis, Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides, nourries de formes indiennes traditionnelles comme le Kathakali et le Kutiyattam, La Ville parjure ou le réveil des Erinyes d’Hélène Cixous (1994), Le Tartuffe (1995) « recontextualisé » dans une Algérie mise au pas par les Islamistes, Et soudain des nuits d’éveil (1997), Tambours sur la digue (1999), d’Hélène Cixous qui se nourrit du Bunraku, l’art des marionnettes du Japon, Le Dernier Caravansérail (Odyssées) (2003) qui met sur scène notre époque de déplacés politiques, de trafics et d’exactions, d’exodes contraintes, en un jeu de miroir saisissant, Les Éphémères (2006), une épopée contemporaine dans l’intime de nos vies sous la forme d’un récit à trente voix (où l’on nous parle par touches entrecroisées de la violence dans les foyers, de l’illettrisme, de la vieillesse et de la mort…), Les Naufragés du Fol Espoir (2010) qui met en scène un tournage dans le grenier d’une guinguette, trois jours avant la Première Guerre mondiale, ou encore Macbeth (2014) qui reprend le fil du cycle fondateur des Shakespeare, de 1981-1984 (Richard II, La Nuit des rois et Henri IV).
Parallèlement, sont aussi à mentionner une série de films d’importance, réalisés par Ariane Mnouchkine, en lien direct avec les créations du moment : 1789 (1974), La Nuit miraculeuse (1989), Au Soleil même la nuit (1997), Tambours sur la digue (2002), Le Dernier Caravansérail (Odyssées) (2006), Les Naufragés du Fol Espoir (2013) et bien sûr une incontournable histoire de la vie de plus qu’un homme, un symbole : Molière (1978).
D’un spectacle ou d’un film l’autre[1], le jeu de l’acteur est ici toujours organique et épique, stylisé, né de l’improvisation et des appuis de la musique de Jean-Jacques Lemêtre réalisée à partir d’instruments du monde entier, mais aussi de son invention. Et toujours, le Théâtre du Soleil nous parle de notre époque, de la résistance des peuples, de la force du plateau à représenter le monde d’aujourd’hui, de sa capacité à traverser des questionnements à la fois politiques et humains, des Odyssées toujours au croisement des cultures : Une Chambre en Inde, créée à la Cartoucherie en novembre 2016, ne fait pas exception, ni Kanata – Épisode I – La Controverse, mis en scène par Robert Lepage avec la troupe du Théâtre du Soleil, à découvrir du 15 décembre 2018 au 17 février 2019 à la Cartoucherie, avec le Festival d’Automne à Paris.
[1] Béatrice Picon-Vallin a retracé en novembre 2014 l’aventure de la troupe dans un ouvrage essentiel intitulé Le Théâtre du Soleil, les cinquante premières années, édité chez Actes-Sud.
En 2018, elle remporte deux Molières : le Molière du meilleur spectacle de théâtre public et le Molière de la meilleure mise en scène pour Une Chambre en Inde.
L’ORIGINE DU PROJET
Le Théâtre du Soleil est venu en Suisse romande en 1970 avec son spectacle 1789, La Révolution doit s’arrêter à la perfection du bonheur, puis en Suisse allemande avec Tambours sur la Digue en 2000. C’est donc la première fois qu’il revient en Suisse romande depuis 1970 !
L’idée d’accueillir le Théâtre du Soleil à Lausanne a germé au mois de décembre 2016, lorsque Omar Porras, le directeur du TKM, a assisté à une représentation d’Une Chambre en Inde à la Cartoucherie. Omar Porras s’est entretenu avec Ariane Mnouchkine qui lui a alors confié combien elle aurait plaisir à venir jouer en Suisse, avec sa complicité. De là est né le projet ambitieux de programmer Une Chambre en Inde dans la région lausannoise, à la condition qu’un lieu adéquat soit trouvé pour concrétiser cet accueil. Afin de mettre en place cet événement d’envergure, une association ad hoc a aussi été créée : Association pour la venue d’Une Chambre en Inde.
En février 2017, les représentants de la culture de la Ville de Lausanne, du Canton de Vaud et de la Ville de Renens, ainsi que la présidente du Conseil de Fondation du TKM ont fait le déplacement à Paris pour découvrir Une Chambre en Inde sur son lieu de création, la Cartoucherie. Ils ont été conquis par le projet de cet accueil, qui représente une chance unique pour le public de voir le Théâtre du Soleil en Suisse : un événement historique.
Forte de cet engouement, l’Association pour la venue d’Une Chambre en Inde a œuvré pour rendre possible ce projet et fédérer de nombreux soutiens et théâtres autour de cet événement.
Ariane Mnouchkine et son équipe ont donc accepté avec grand enthousiasme de travailler sur leur venue à Lausanne, et ont réservé la première période de leur calendrier de la saison 2018-2019.
COLLABORATION
Sous l’impulsion du TKM et de son directeur Omar Porras, plusieurs théâtres romands se sont associés pour permettre la venue du Théâtre du Soleil, cette troupe exceptionnelle. Tout d’abord le Théâtre de Carouge-Atelier de Genève, et son directeur Jean Liermier, fidèle partenaire du TKM autour de nombreux projets, s’est tout de suite engagé en tant que coproducteur.
Puis ce sont, la Comédie de Genève, le Théâtre Benno Besson d’Yverdon-les-Bains, le Théâtre du Passage de Neuchâtel, le Théâtre Forum Meyrin, le Théâtre populaire romand de La Chaux-de-Fonds, le Théâtre Vidy-Lausanne et l’UNIL – La Grange de Dorigny, qui sont très vite devenus partenaires de cette grande aventure qui reflète la fédération que génère cet événement historique pour le théâtre en Suisse.
Retrouvez encore plus d’informations sur le site officiel de l’évènement.
MONTAGE POUR L’ACCUEIL DU SPECTACLE – HALLE 7 – PALAIS DE BEAULIEU – LAUSANNE
En marge des vingt-et-une représentations du spectacle Une Chambre en Inde à Lausanne, de nombreux évènements sont organisés autour du Théâtre du Soleil. Au programme, projections, rencontres, ateliers professionnels : autant de rendez-vous, organisés par l’«association pour la venue d’Une chambre en Inde» en collaboration avec les institutions partenaires, pour revenir sur l’histoire du Théâtre du Soleil, sa démarche créative, ses engagements, et sur l’influence qu’il exerce sur le théâtre contemporain.
UNIVERSITÉ DE LAUSANNE, SALLE UNITHÈQUE 4215
La Section d’histoire et esthétique du cinéma de l’Université de Lausanne propose la projection gratuite du dernier film du Théâtre du Soleil. Réalisé par Ariane Mnouchkine et écrit par Hélène Cixoux, librement inspiré d’un mystérieux roman posthume de Jule Verne, Les Naufragés du Fol Espoir est l’adaptation cinématographique de la pièce homonyme du Théâtre du Soleil créée en 2010. Une œuvre qui racontent à la fois le désir d’une société nouvelle et les débuts du cinéma.
Les Naufragés du Fol Espoir d’Ariane Mnouchkine
(France, 2013, 3h, en français)
Au départ, il y a ce roman de Jules Verne : un bateau s’échoue sur une île, à la pointe de la Magellanie, ses passagers vont tenter de construire une société nouvelle, un modèle pour l’humanité future. Une équipe de cinéastes tente l’adaptation cinématographique de ce roman ; le plateau est déplacé dans une guinguette sur les rives de la Marne : « Le Fol Espoir ». Le tournage commence le 28 juin 1914, le jour de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo. Il se termine par un autre assassinat, celui de Jean Jaurès le 31 juillet. La grande conscription du 1er août est annoncée par les cloches de toutes les églises de France. L’allégorie de ce naufrage est filmée au rythme effréné des cinq dernières semaines avant que la guerre éclate. Une fable poétique et politique, à une époque charnière où toutes les utopies d’un siècle naissant semblaient possibles.
«Les Naufragés du Fol Espoir, dernière création collective et épique du Théâtre du Soleil démultiplie l’art et le sublime avec une incroyable ferveur politique » (L’Humanité).
UNIVERSITÉ DE LAUSANNE, ANTHROPOLE SALLE 1031
Ariane Mnouchkine sera l’invitée de l’Université de Lausanne le vendredi 19 octobre pour une discussion publique menée par une dizaine d’étudiantes et étudiants de la Faculté des Lettres (Sections Dramaturgie et histoire du théâtre, philosophie, histoire et esthétique du cinéma et Langues et civilisations slaves et de l’Asie du Sud). L’histoire du Théâtre du Soleil, les processus de création, le jeu théâtral, les rapports à l’Inde, les liens avec le cinéma sont quelques-uns des thèmes qui seront abordés lors de cette rencontre exceptionnelle avec l’une des figures les plus marquantes du théâtre contemporain.
LA FERME DES TILLEULS, SALLE LE RURAL, RENENS
Réalisé en 2009, Ariane Mnouchkine, l’aventure du Théâtre du Soleil dresse le portrait de la metteure en scène, à travers différentes rencontres et images d’archives. Un documentaire passionnant, à découvrir à la Ferme des Tilleuls.
Ariane Mnouchkine, l’aventure du Théâtre du Soleil de Catherine Vilpoux (France, 2009, 1h15, en français)
D’Ariane Mnouchkine, on croit tout savoir à travers l’immense popularité de ses spectacles. Ardente militante du service public en digne héritière de Jean Vilar, elle défend le culte d’un théâtre qui élève l’âme et le cœur tout en étant populaire. La construction du film se fera autour d’un lieu, la Cartoucherie. A travers des rencontres avec ses amis proches et ses collaborateurs, des extraits de spectacles, de répétitions, de films et surtout des documents d’archives notamment sur la naissance du Théâtre du Soleil et ses premières années, Ariane Mnouchkine nous évoque son parcours, sa conception du théâtre, sa rencontre avec le public, ses implications militantes, son engagement politique en France et à l’étranger. Tout cela fait d’elle une femme, une artiste d’exception qui consacre sa vie à sa passion et qui a réussi à maintenir depuis plus de quarante ans la cohésion d’un groupe. Aujourd’hui, elle est à un moment de sa vie où elle s’interroge sur l’avenir de sa troupe dans un monde qui va à contre-courant des valeurs du Théâtre du Soleil.
CINÉMA CITYCLUB, PULLY
Le Cinéma CityClub à Pully projette le premier film réalisé par le Théâtre du Soleil, 1789 d’Ariane Mnouchkine, dans une version entièrement restaurée. Tourné pendant les treize dernières représentations de la pièce homonyme en 1973 au milieu de 900 spectateurs, 1789 est aujourd’hui une œuvre incontournable de la filmographie du Théâtre du Soleil : elle donne à voir la représentation donnée et le travail en coulisses de la première pièce du Soleil jouée à la Cartoucherie, et, plus qu’une captation, elle offre un témoignage unique sur un certain théâtre en train de se faire.
1789 d’Ariane Mnouchkine (France, 1974, 2h35, en français)
Au lendemain de la fusillade du Champ-de-Mars du 17 juillet 1791, des bateleurs entreprennent de jouer les principaux événements des deux années qui viennent de s’écouler : de la réunion des États généraux à la proclamation de la loi martiale, en passant par la prise de la Bastille, la Grande Peur, et la nuit du 4 août. Dans une grande liesse populaire, ils tentent de montrer le détournement des espoirs, l’explosion de la joie puis l’effondrement du rêve d’égalité des droits. Pour ce faire, les bateleurs utilisent toutes les formes théâtrales, de la pantomime à la tragédie, des marionnettes à l’opéra-bouffe. Ils représentent ainsi les personnages importants ou humbles de cette année décisive et prennent à leur compte la phrase de Saint-Just : « La Révolution doit s’arrêter à la perfection du bonheur. »
CINÉMA BELLEVAUX, LAUSANNE
Le Cinéma Bellevaux propose une projection exceptionnelle en 35mm de Molière, réalisé par Ariane Mnouchkine en 1978. En compétition au Festival de Cannes et primé aux Césars (meilleure photographie et meilleurs décors), Molière, le deuxième film du Théâtre du Soleil après 1789, est une fresque grandiose de quatre heures qui raconte l’aventure du comédien et dramaturge et de son siècle, réalisée avec 120 comédiens, 600 participants, 1300 costumes et 220 décors.
Molière d’Ariane Mnouchkine (France, 1978, en 35mm, 4h, en français)
Ce film raconte l’histoire de Molière. Ou comment un petit garçon né en 1622 d’un père tapissier et d’une tendre mère qu’il perdra trop tôt, deviendra cet acteur prodigieux et cet auteur universel. De son enfance à sa mort dans la France du XVIIe siècle, à la fois sauvage et raffinée, Molière retrace le parcours du comédien et dramaturge, à travers ses compagnons de route, de joie, de misère et de gloire, ses premières tentatives théâtrales, ses échecs, ses succès, ses combats et ses lâchetés… Molière, c’est aussi vivre avec la troupe de théâtre, assister au déroulement d’une épopée familière et grandiose où se heurtent dévots et libertins, paysans affamés et courtisans emperruqués. C’est la vie d’un honnête homme qui mène jusqu’à l’épuisement une lutte incessante pour exercer son art en ce siècle de répression et d’hypocrisie violentes. Époque cruelle qui n’en est pas moins celle des fêtes et carnavals populaires, royaume des bateleurs et bonimenteurs qui fascinent le jeune Jean-Baptiste, futur organisateur des fastueuses fêtes baroques de Versailles.
CINÉMATHÈQUE SUISSE, SALLE DU CINÉMATOGRAPHE
La Cinémathèque suisse projette le lundi 12 novembre à 18h30 le documentaire Un Soleil à Kaboul… ou plutôt deux réalisé par Duccio Bellugi Vannuccini, Sergio Canto Sabido, Philippe Chevallier. Ce documentaire, tourné en Afghanistan, revient sur la rencontre entre Ariane Mnouchkine et sa troupe du Théâtre du Soleil et des comédiens afghans, désireux de créer après les périodes difficiles qu’a connues le pays d’Asie Centrale. Un film qui met en avant la richesse et la diversité des cultures et qui témoigne aussi de l’importance du théâtre oriental pour Ariane Mnouchkine et sa troupe, toujours en quête d’échange artistique et dont le travail transcende les frontières.
Projection en présence de Duccio Bellugi Vannuccini, réalisateur et comédien du Théâtre du Soleil.
Un Soleil à Kaboul… ou plutôt deux de Duccio Bellugi Vannuccini, Sergio Canto Sabido, Philippe Chevallier (France, 2007, 1h15, en français)
En juin 2005, invités par la Fondation pour la Culture et la Société Civile, Ariane Mnouchkine et sa troupe du Théâtre du Soleil partent pour l’Afghanistan afin de donner un stage à Kaboul, où vingt ans de communisme soviétique et six ans de régime taliban ont assassiné une âme fertile en créations artistiques et où la barbarie et l’obscurantisme ont presque éradiqué toute forme artistique. Cette petite mission proposée au Théâtre du Soleil donne naissance, au milieu des ruines et des roses d’un jardin, à une toute jeune troupe de théâtre afghane, mixte et courageuse, le Théâtre Aftab… un petit Théâtre du Soleil d’Asie Centrale.
Un Soleil à Kaboul… ou plutôt deux offre un voyage de Paris à Kaboul, en suivant le processus créatif orchestré par Ariane Mnouchkine et partagé entre les comédiens afghans et ceux du Théâtre du Soleil. Un film qui sonde l’intimité de ce peuple, tristement médiatisé et déjà sur le chemin de l’oubli…
TKM THÉÂTRE KLÉBER MÉLEAU – 9 CHEMIN DE L’USINE À GAZ – RENENS
Invitée par Omar Porras dans le théâtre qu’il dirige depuis 2015, Ariane Mnouchkine évoquera la grande aventure du Théâtre du Soleil qu’elle a fondé il y a cinquante-quatre ans, et éclairera sa manière d’envisager le travail avec les comédiens de la troupe ainsi que l’influence qu’a l’Inde comme d’autres civilisations dans son processus de création.
La rencontre sera modérée par Mathieu Menghini, historien et professeur d’histoire et de pratiques de l’action culturelle à la Haute école spécialisée de Suisse occidentale.
PRESSE
Une chambre en Inde – Gros plan – La Terrasse – Agnès Santi – 26.09.16
A Theater visionary « Nourished by the World » – New York Times – Laura Collins-Hugues – 01.12.17
Interview Ariane Mnouchkine – Revue L’Eléphant n°21 – Janvier 2018
La censure se glisse partout, dans la trouille surtout – Le Monde – 23.02.18
Boomerang 1968 volume 1 : Ariane Mnouchkine – France Inter – Augustin Trapenard – 19.03.18
Le Théâtre du Soleil envoûtera Lausanne – 24 Heures – Natacha Rossel – 17.04.18
Lausanne accueillera le Théâtre du Soleil – Vertigo RTS – Thierry Sartoretti – 17.04.18
Ariane Mnouchkine, une géante à Lausanne – Le Temps – Alexandre Demidoff – 17.04.18
Lausanne accueillera le Théâtre du Soleil pour 21 représentations – RFJ – 17.04.18
Lausanne accueillera le Théâtre du Soleil pour 21 représentations – Swissinfo.ch – 17.04.18
Lausanne accueillera le Théâtre du Soleil pour 21 représentations – RJB – 18.04.18
Une solaire Chambre en Inde – La Liberté Fribourg – Elisabeth Haas – 20.04.18
Le Journal du Jura – Le Théâtre du Soleil et ses astres illuminent l’automne lausannois – 07.10.18
24 Heures – Le vrai beau théâtre a une vertu cathartique – Nathacha Rossel – 13.10.18
Le Courrier – Le Théâtre d’Ariane Mnouchkine, « matière vivante » – Elisabeth Hass – 24.10.18
La Tribune de Genève – Le vrai beau théâtre a une vertu cathartique – Natacha Rossel – 25.10.18
Le TEMPS – La nuit sacrée d’Ariane Mnouchkine – Alexandre Demidoff – 26.10.18
RADIO
RTS – La première – Vertigo – Thierry Sartoretti – 17.10.18
WEB
RTS Culture – Lausanne accueille le Théâtre du Soleil et sa pièce Une Chambre en Inde – 25.10.18
LE TEMPS – WEB – Le Théâtre du Soleil à Beaulieu : un déménagement hors norme – 10.11.18
ÉQUIPE DE CRÉATION
Une création collective du Théâtre du Soleil dirigée par Ariane Mnouchkine
Musique de Jean-Jacques Lemêtre en harmonie avec Hélène Cixous avec la participation exceptionnelle de Kalaimamani Purisai Kannappa Sambandan Thambiran
POUR LA VENUE EN SUISSE
Production :
Association pour la venue d’Une Chambre en Inde
Coproduction :
TKM Théâtre Kléber-Méleau Renens
Théâtre de Carouge-Atelier de Genève
Partenaires :
Comédie de Genève, Théâtre Benno Besson Yverdon-les-Bains, Théâtre du Passage Neuchâtel, Théâtre Forum Meyrin, Théâtre populaire romand La Chaux-de-Fonds, Théâtre Vidy-Lausanne, UNIL–La Grange de Dorigny
Avec le soutien de :
Canton de Vaud, Ville de Lausanne, Ville de Renens, la Fondation Sandoz, la Fondation Leenaards et plusieurs mécènes privés
Création :
À la Cartoucherie de Vincennes, le 5 novembre 2016.