Un instant ? Le titre de ce spectacle est assurément un clin d’œil à la somme que représente À la recherche du temps perdu, cette quête dans les abysses de la mémoire menée par Marcel Proust !
Ce faisant, il nous dit par avance le jeu de mise en abyme par lequel Jean Bellorini et son équipe souhaitent aborder l’œuvre de cet auteur. Un récit cadre est créé, celui de d’un homme (Camille de La Guillonnière) et d’une femme (Hélène Patarot), de deux générations différentes, qui se racontent, reviennent sur des éléments saillants de leur histoire et ce faisant tricotent jusqu’au vertige les mots du souvenir, avec ceux de Proust pour l’un et ses propres mots pour l’autre.
Par un habile enchevêtrement de la parole, nous entendons les mots de Combray, la matrice de toute la Recherche du temps perdu, mais aussi des extraits d’À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Du Côté de chez Swann, de Sodome et Gomorrhe et du Temps retrouvé — , mais au-delà du texte de Proust, c’est bien le mécanisme même du jaillissement du souvenir qui est interrogé, et les fondements de sa narration.
Jean Bellorini part en quête, au-delà même de la révélation intime, d’un processus créatif qui nous parle du théâtre !
MARCEL PROUST – Il naît en 1871 à Auteuil dans une famille fortunée dont la mère tenait salon. Dès 1907, il se met à publier des essais dont Contre Sainte-Beuve, puis écrit cette somme qu’est À la recherche du temps perdu, de 1909 à 1922, soit entre trente-cinq et cinquante et un ans – un vaste récit en sept volumes qui nous parle des souvenirs de son narrateur, Marcel : Du côté de chez Swann (1913), À l’ombre des jeunes filles en fleurs (1919), Le Côté de Guermantes I (1920), Le Côté de Guermantes II et Sodome et Gomorrhe (1921), La Prisonnière, Albertine disparue et Le Temps retrouvé (1922, l’année où une bronchite mal soignée surprend Marcel Proust dans son travail et l’emporte).
JEAN BELLORINI – Après avoir reçu une solide formation à l’École Claude Mathieu, Jean Bellorini crée à vingt-deux ans, en 2003, la Compagnie Air de Lune et met en scène la même année La Mouette, puis Yerma (2004), Oncle Vania (2006), L’Opérette (2008), Tempête sous un crâne (2010), Paroles gelées (2012), Liliom et La Bonne Âme du Se-Tchouan (2013), Cupidon est malade (2014), Un fils de notre temps et Moi je voudrais la mer (2015), Le Suicidé, Antigone, Karamazov, La Cenerentola (2016), 1793, On fermera les mansardes, on en fera des jardins suspendus, Orfeo, Erismena et Kroum (2017).
Depuis 2014, parallèlement à son activité de metteur en scène de théâtre et d’opéra, il dirige le Théâtre Gérard Philipe à Saint-Denis.
EXTRAITS DE PRESSE
« En allant au plus intime, au plus précis, ils vont à l’universel. » Le Figaro – Armelle Héliot
« Nous suivons, fascinés, les deux guides que sont Camille de La Guillonnière et Hélène Patarot. » Le Figaroscope – Armelle Héliot
« Jean Bellorini pose avec Un instant un acte fort. (…) L’artiste vient de se hisser à la hauteur des grands, c’est-à-dire de ceux pour qui le théâtre est une communion de la chair et de l’esprit. » Le Monde – Joëlle Gayot
« Il est des spectacles comme des songes. Qui creusent en soi le royaume du rêve et de la mémoire » Télérama TT – Fabienne Pascaud
« Il est des moments rares au théâtre. Des instants d’exception. (…) C’est à de tels instants d’exception que Jean Bellorini invite le spectateur à s’abandonner « La Croix – Didier Méreuze
« Au théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, le metteur en scène s’installe dans la fabrique proustienne des souvenirs et entremêle, avec une délicatesse infinie, des fragments de « A la recherche du temps perdu » avec le passé de sa comédienne Hélène Patarot. » Les Échos – Vincent Bouquet
« Jean Bellorini dévoile une pièce poétique et intime, très réussie, d’après À la recherche du temps perdu « Le Journal du Dimanche – Alexis Campion
« Une fois de plus Jean Bellorini réussit ce tour de magie : composer un décor simple et fort, qui frappe l’œil et l’enchante. Mais tout est enchantement, ici… » Le Canard enchaîné – Jean-Luc Porquet
« Jean Bellorini touche du doigt avec délicatesse aux fondations de la mémoire qui, de l’enfance, a gardé le goût du jeu, de l’imagination et de la réinvention d’un réel qui toujours nous échappe, sauf à le rattraper dans les mailles d’un récit. » Les Inrockuptibles – Fabienne Arvers
« Entre résurgences de souvenirs et introspections existentielles, le metteur en scène nous convie à un rêve de théâtre. » La Terrasse – Manuel Piolat Soleymat
« Jean Bellorini choisit les passages les plus intimes d’À la Rehcerche du temps perdu, et les incarne par deux comédiens, Hélène Patarot et Camille de La Guillonnière. Une réussite. » Transfuge – Oriane Jeancourt Galignani
« Ce nouveau spectacle de Jean Bellorini est un double hommage. À Proust bien sûr, dont la beauté des extraits choisis peut donner envie en se (re)plonger dans cette oeuvre immense, et à Hélène Patarot. Quelle actrice, quel parcours impressionnant dans l’histoire du théâtre français. » Sceneweb – Stéphane Capron
« Les deux comédiens, qui ont participé à l’adaptation sont exceptionnels. » Un fauteuil pour l’orchestre – Isabelle Blanchard
« Ce duo complice fonctionne à la perfection et deux simples mains qui se touchent suffisent à déclencher une émotion venue de loin. » Toute la culture – Lisa Bourzeix
« Avec maestria, les deux acteurs dialoguent sur le passé en réveillant des souvenirs chers. » Rue du Théâtre – Noël Tinazzi
BORD DE SCÈNE
Le 9 janvier, à l’issue de la représentation, restez plus longtemps avec nous pour rencontrer l’équipe artistique de
UN INSTANT !
PRESSE SUISSE
Un Instant au TKM : Ivresse du théâtre, moment étincelant – par Patrick Ferla – 09.01.19
LE TEMPS – Marcel Proust, frère d’âme sur les planches – Alexandre Demidoff – 09.01.19
PRESSE FRANÇAISE
LES ECHOS – L’Instant retrouvé de Jean Bellorini – par Vincent Bouquet – 16.11.18
LE JOURNAL DU DIMANCHE – Proust à Saint-Denis – par Alexis Campion – 18.11.18
LE MONDE – Théâtre : UN INSTANT suspend le cours du temps – par Joëlle Gayot – 21.11.18
LA TERRASSE – Un instant *envoûtant2 – Manuel Piolat Soleymat – 23.11.18
ÉQUIPE DE CRÉATION
Mise en scène, scénographie,
lumière :
Jean Bellorini
Adaptation :
Jean Bellorini
Camille de La Guillonnière
Hélène Patarot
Costumes :
Macha Makeïeff
Création sonore :
Sébastien Trouvé
Avec :
Camille de La Guillonnière
Hélène Patarot
et le musicien Jérémy Péret
Production :
Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis
Coproduction :
Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, TKM Théâtre Kléber-Méleau, Renens, Théâtre de Caen, La Criée –Théâtre national de Marseille
Création :
Spectacle créé le 14 novembre 2018 au Théâtre Gérard Philipe, Saint-Denis.