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ON N’EST PAS LÀ POUR SE FAIRE ENGUEULER GRAND CABARET BORIS VIAN

23.03–25.03.18

TEXTE : BORIS VIAN
MISE EN SCÈNE : ÉRIC JEANMONOD
PAR LE THÉÂTRE DU LOUP – GENÈVE

Vendredi 23 : 20h
Samedi 24 : 19h
Dimanche 25 : 17h30

La verve de Boris Vian, l’ambassadeur du jazz, s’invite au TKM en un cabaret où nous retrouverons un florilège truculent des cinq cent trente-cinq chansons du compositeur: Fais-moi mal, Johnny, J’suis snob, Le déserteur, Je bois et La complainte du progrès, les tubes ou buzz de cet artiste joueur et caustique, parfois coécrits avec Henri Salvador (comme Blouse du dentiste), mais aussi, au final, On n’est pas là pour se faire engueuler !

Avec ce revigorant Grand Cabaret Boris Vian aux arrangements sophistiqués et à l’instrumentation électrique, nous retrouvons toute une galerie de portraits en archives avec mapping et grand écran, tout en naviguant avec piano et guitare sur les rives de l’électro-pop, du reggae, du blues, du rock’n roll, et bien sûr du jazz, dans l’esprit des caves du Saint-Germain-des-Prés des années 1950, portés par les voix puissantes et généreuses de Céline Frey et d’Ernie Odoom.

Nous savourons l’humour de cet ingénieur de la langue française, adepte des rimes décalées (un tantinet surréaliste quand «amour» répond à «topinambour»), de ce chantre de Duke Ellington qui nous entraîne dans le monde de la Pataphysique, où tout est aventure savante et joyeusement inutile. Assurément, «il n’y a plus une pinute à merdre» pour ce rendez-vous en chansons avec saxophoniste, guitariste, contrebassiste, batteur-bruitiste, cette explosion de mots et de notes galvanisantes !

BORIS VIAN – Né en 1920 d’une famille fortunée qui subit violemment le krach de 1929, Boris Vian meurt à trente-neuf ans d’un arrêt cardiaque, après vingt années d’une extrême densité, multipliant les casquettes et les identités. Après une formation d’ingénieur à Centrale, il prend le masque de plus d’une trentaine de pseudonymes dont Vernon Sullivan et Bison Ravi, romancier scandaleux avec J’irai cracher sur vos tombes (1946) ou L’Écume des jours (1947), poète aux Cent sonnets (1944), mais aussi scénariste et peintre, critique et traducteur, musicien et chansonnier. Janus aux mille visages, un tantinet irrévérencieux, membre du Collège de Pataphysique auprès de Raymond Queneau et Joan Miró dès sa création en 1948, joueur de jazz dans les caves de la rive gauche, Boris Vian, par allégeance à Alfred Jarry, au surréalisme et à la vie, affectionne calembours, contrepèteries, cadavres exquis et bouts rimés, anagrammes, non «pour le bonheur de tout le monde», mais celui «de chacun»!

ÉRIC JEANMONOD – Après une solide formation de graphiste à l’École des arts décoratifs de Genève qu’il achève en 1972, à vingt-deux ans, Eric Jeanmonod commence son aventure professionnelle au Théâtre de Carouge–Atelier de Genève comme graphiste et assistant décorateur de Jean-Claude Maret de 1975 à 1980. Parallèlement, il codirige avec Monique Décosterd le Théâtre de la Lune Rouge de 1974 à 1977, très nourri du Bread and Puppet Theatre, puis fonde en 1978 avec Véronique Berthet et Sandro Rossetti le Théâtre du Loup, à Genève, une compagnie indépendante qui s’est construit un toit en 1993 et qu’il codirige toujours aujourd’hui. Il y présente notamment comme metteur en scène Monsieur le parrain d’après Grimm (1980), Recherche éléphant souplesse exigée d’après Russel Hoban (1990), Zazie dans le métro (2002), La Petite Reine et Le Bar sous la mer (2013), Viande, morceaux choisis (2015) ou encore des Cabarets Karl Valentin (2006) et Boris Vian (2016).

ÉQUIPE DE CRÉATION

Mise en scène et scénographie :
Éric Jeanmonod

Direction musicale :
Simon Aeschimann

Collaboration artistique :
Rossella Riccaboni

Lumières :
Michel Guibentif

Costumes :
Maria Muscalu

Vidéo :
Francesco Cesalli

 

Son :
Christophe Suchet

Accessoiriste :
Leah Babel

Technique :
Stéphane Charrier

Administration :
Pauline Catry

Communication :
Esther Jochmans

Avec :
Céline Frey, alias Lyn m : voix, sampler
Jocelyne Rudasigwa : contrebasse, ukulele, voix
Simon Aeschmann : voix, guitare, sampler
Sylvain Fournier : percussions, mandoline, ukulele, voix
Ernie Odom : voix, saxophones
Philippe Raphoz : le barman, le Tonton bricoleur, le chien à punk

Production :
Théâtre du Loup

Avec le soutien de :
Ville de Genève,
République et Canton de Genève, Loterie Romande