LA GRANDE OURSE THÉÂTRE / BALADE DES COLPORTEURS

Dans une langue du quotidien tirant progressivement vers le poétique, Penda Diouf construit une intrigue ancrée dans la réalité de notre époque en entremêlant violences policières, racisme et sexisme.
Evelyne Castellino la façonne pour en composer un conte scénique frisant la dystopie.

Alors qu’elle rentre de l’école avec son fils, une mère laisse tomber l’emballage du bonbon qu’elle vient de manger. Le soir même, la police sonne au domicile familial, l’interroge sur ce qui est alors qualifié de « crime honteux » et la place finalement en garde à vue. Commence alors le début d’une longue dégringolade, entre tourmente judiciaire et médisance du qu’en-dira-t-on.

Face à l’injustice étourdissante qu’elle subit, la mère oppose une réponse organique, venue du plus loin de son être : elle se transforme en ourse. Elle s’ensauvage.

Entre instinct de survie animal, quête de soi et résistance face à l’oppression, ce récit alternatif affranchi du réel répond aux violences de nos sociétés occidentales modernes et nourrit nos imaginaires.