La Crise ? Ce titre vous évoque sans doute, à raison, le film de Coline Serreau sorti en 1992 et qui avait reçu le César du meilleur scénario l’année suivante, où il était question de Victor (Vincent Lindon), un conseiller juridique qui apprend à son réveil que sa femme le quitte, puis, en arrivant dans son entreprise, qu’il est licencié. Commence alors sa quête de réconfort et d’humanité…
Pour Jean Liermier, il y a « du Brecht dans cette fable contemporaine aux accents universels qui dresse un certain état du monde, avec son lot de misère, de peur et de déception ». On y parle certes du chômage, de la solitude, de la médecine moderne, des familles recomposées, du racisme, de la peur de la vieillesse, mais toujours avec la légèreté du spectacle vivant, « dans la joie de la représentation », pour décaler nos regards sur le monde, « nous aider à nous poser autrement les questions. »
En effet, dans cette adaptation théâtrale de La Crise, nous suivons le protagoniste, Victor, en quête de conseils et réconforts auprès d’amis ou de membres de sa famille – en vain, chacun étant pris par ses difficultés. D’une rencontre à l’autre, le parcours de Victor devient initiatique, le conduit à prendre conscience de son propre égocentrisme et de la vacuité de sa vie passée. La Crise se transmue en conte philosophique ou satire de notre société contemporaine.
COLINE SERREAU — Avec une solide formation théâtrale (notamment à la Rue Blanche), une mère auteure (Geneviève Serreau), un père metteur en scène (Jean-Marie Serreau), un compagnon qui fut co-directeur de Bertolt Brecht au Berliner Ensemble (Benno Besson) et dans huit mises en scène duquel elle a joué (de 1976 à 2000), l’on peut dire que Coline Serreau est une femme de la balle. Mais elle fut aussi une réalisatrice au succès ancré dès 1977 avec Pourquoi pas !, Trois hommes et un couffin (1985), La Crise (1992) et bien d’autres encore, dont La Belle Histoire de Coline Serreau (2023) tout en signant elle-même ses mises en scènes depuis 1998, à l’opéra comme au théâtre.
JEAN LIERMIER — Formé à l’École Supérieure d’Art Dramatique de Genève, Jean Liermier – sans s’interdire des incursions dans le répertoire contemporain – cherche constamment à « revisiter les classiques » et à « les rendre accessibles à tous ». Il s’est ainsi d’abord lancé dans la mise en scène de textes du XVIIIe siècle avec Marivaux, de La Double Inconstance (1999) à On ne badine pas avec l’amour (2023), mais aussi du Grand Siècle avec Molière dont il crée notamment Le Malade imaginaire (2013), du XIXe siècle avec Musset, Kleist ou encore Rostand comme d’auteurs contemporains dont Roland Dubillard et Jean-Paul Wenzel. Il dirige depuis 2008 le Théâtre de Carouge, dont il a fait une « institution phare ».
D’après un scénario, des dialogues et un film de
Coline Serreau
Adaptation
Samuel Tasinaje
ÉQUIPE DE CRÉATION
Mise en scène
Jean Liermier
Assistanat à la mise en scène
Katia Akselrod
Scénographie et costumes
Rudy Sabounghi
Dessins
Louis Lavedan
Lumières
Jean-Philippe Roy
Univers sonore
Jean Faravel
Accessoires
Cam Ha Ly Chardonnens
Assistanat costumes
Trina Lobo
Assistanat perruques, prothèses et maquillages
Emmanuelle Olivet Pellegrin
Assistanat à la mise en scène dans le cadre du projet Transmission
Léa Eigenmann
Construction décor
Marc Borel
Tom Foutel
Christophe Reichel
Grégoire de Saint Sauveur
Peinture
Lola Sacier
Réalisation des costumes
Marion Schmid
Coiffures
Fadila Adli
Couture
Marion Lévite
Cécile Vercaemer-Ingles
Apprentis techniscéniste
Adrien Grandjean
Baptiste Novello
Stagiaire scénographie et costumes
Emma Thierry
ÉQUIPE TECHNIQUE THÉÂTRE DE CAROUGE
Régie générale et plateau
Manu Rutka
Régie plateau
Charlotte-Prune Rychner
Régie lumière
Luis Henkes
Régie son et vidéo
Brian d’Epagnier
Habillage et coiffure
Cécile Vercaemer-Ingles
Et toute l’équipe du Théâtre de Carouge
ÉQUIPE TECHNIQUE DU TKM
Guillaume Dentz
Benjamin Tixhon
Eytan Baumgartner
Tania D’Ambrogio
Noé Stehlé
Blaise Yerly
Jonas Spicher
Jonas Thiemar
Philippe Puglierini
Angèle Bise
Lucille Petrasca
Avec
– Romain Daroles
Michou
– Camille Figuereo
Tanya, meilleure amie de Marie
Isa, sœur de Victor
Marie, femme de Victor
– Charlotte Filou
Camille, fille de Victor
Françoise, femme de Laurent
Madame Borin
Sarah, fille des Laville
Farida, amie de Michou
– Baptiste Gilliéron
Antoine, fils de Victor
Laurent, patron de Victor
Kevin, secrétaire de Paul
Monsieur Borin, professeur de yoga
Olivier, fils des Laville
Didier, fiancé d’Isa
Sébastien, ami de Victor
Mohamed, ami de Michou
– Dominique Gubser
Melissa, secrétaire de Victor
Martine, femme de Paul
Djamila, belle-soeur de Michou
– François Nadin
Paul, ami de Victor
Le Père, père de Victor
Monsieur Laville
Régis, frère de Michou
– Simon Romang
Victor
– Brigitte Rosset
Mamie, mère de Marie
La Mère, mère de Victor
Madame Laville
Remerciements
Optique Lamon Carouge
L’association des Costumières & Cie
Sandrine Lansalot de l’entreprise Semaq
Nicolas Le Roy
Production
Théâtre de Carouge – Genève
Coproduction
TKM Théâtre Kléber-Méleau – Renens
Création le 26 novembre 2024 au Théâtre de Carouge à Genève.
AUDIODESCRIPTION
Dimanche 12 janvier, 17h30
Inscriptions :
AD@ecoute-voir.org
+41 (0)79 893 26 15
Prestation permettant l’accessibilité des spectacles aux personnes malvoyantes et aveugles.
Visite du décor à 15h30
Nous proposons en amont de la représentation une visite des coulisses destinée aux personnes malentendantes et malvoyantes, afin que leur imagination puisse s’imprégner par le toucher, l’odorat et l’ouïe de l’atmosphère et des matières du spectacle.
SURTITRAGE
Jeudi 16 janvier, 19h
Pour un bon placement, contactez :
Corinne Baertschi
st@ecoute-voir.org
+41 (0)79 893 26 15
Prestation permettant l’accessibilité des spectacles aux personnes malentendantes et sourdes, ainsi qu’à toute personne ayant besoin de surtitrages, notamment les personnes allophones ou qui ont une légère perte d’audition.
Ces deux prestations sont rendues possibles grâce au partenariat du TKM avec l’Association Écoute Voir.