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DON PASQUALE MUSIQUE / RÉCITAL

22.03.25

GAETANO DONIZETTI

 

DURÉE: 50min

TOUT PUBLIC

L’ART LYRIQUE S’INVITE DANS LE FOYER DU THÉÂTRE

Quintessence du style bouffe, Don Pasquale est l’oeuvre qui, en 1842, va mettre la carrière de Gaetano Donizetti en orbite. Âgé de 45 ans et dominant déjà une importante production (il a dans ses valises le fameux Elisir d’amore), on raconte que le compositeur bergamasque n’aurait mis que…onze jours pour l’écrire ! Sa source d’inspiration ? Les personnages de La Commedia dell’arte, Don Pasquale figurant Pantalone, Ernesto le Pierrot amoureux, Malatesta le rusé Scapin et Norina Colombine.

On savait le TKM ouvert à la musique sous toutes ses formes – son directeur ne laisse-t-il pas régulièrement vagabonder sa fantaisie sur les scènes d’opéra ? Ce mariage de passion autant que de raison prend une nouvelle dimension cette saison à l’initiative du nouveau capitaine de l’Opéra de Lausanne, Claude Cortese, qui propose de transporter dans le foyer, l’espace d’une soirée, trois de ses productions (notamment le virevoltant Don Pasquale de Donizetti… dont Omar Porras a lui-même mis en scène le non moins délicieux Elisir d’amore en 2006 à Nancy !) – sous une forme concentrée, « essentielle » : une ou deux voix, un instrument, en guise d’invitation au voyage lyrique.

On n’est jamais plus fort qu’au pluriel ! Telle est l’intime conviction du nouveau directeur de l’Opéra de Lausanne qui, dès l’entame de sa prise de fonction, s’en est allé frapper à la porte des institutions soeurs du chef-lieu et de la région pour sonder les opportunités de collaboration et créer ainsi une saine et joyeuse émulation culturelle autour de ses productions et de son institution… et vice versa !

Tombé sous le charme du foyer du TKM, il y a immédiatement vu tout le potentiel de rencontre, de partage, d’échange – de découverte aussi : cette faculté à susciter la curiosité, à convaincre dans la douceur, à petite dose, les bienfaits à pousser la porte d’univers dont on se croit étranger, voire exclu, stigmatisation dont peut facilement être l’objet une institution comme l’Opéra de Lausanne.

Et le plus beau, c’est que le vent souffle dans les deux sens : Claude Cortese est en effet persuadé que si le public du TKM peut être amené à faire le pas à la suite de ces avant-goûts intimistes (2-3 interprètes seulement issus de la production avec pour seul costume… la musique !), conviviaux (possibilité de se restaurer en amont pour se mettre en « voix ») et bien dosés (50 minutes pas plus), son public à lui pourrait bien, de la même manière, se laisser séduire par les vibrations de ce lieu si particulier. Avec en sus la possibilité – si bonnes ondes partagées – de débordement… en forme de « boeuf » par exemple ?