Un petit air de Versailles
Il y a les six Suites pour violoncelle seul, les quatre Suites pour orchestre, et puis les trois cycles de Suites pour clavier: françaises, anglaises et allemandes (ces dernières plus connues sous le nom de Partitas, objets du premier récital de Cédric Pescia). Une forme d’essence française que le grand Bach a magnifiée en dotant ses danses d’une exceptionnelle épaisseur contrapuntique.
La suite est une succession de pièces instrumentales à danser. Elle se développe à la fin de la Renaissance, auprès notamment des luthistes chargés d’accompagner les bals. Pour varier les plaisirs, on alterne danses vives et danses lentes. À l’image de l’architecture versaillaise, cet art d’essence française fait beaucoup d’émules en Allemagne. Bach, qui ne quittera jamais sa terre natale, le découvre dès ses années d’études à Lüneburg auprès d’un disciple de Jean-Baptiste Lully : c’est une révélation, qui débouche sur la création de nombreux cycles. Les six Suites françaises pour clavier voient le jour durant les années dorées de Köthen. Elles s’articulent selon le modèle traditionnel des suites à la française, à savoir quatre danses fixes (allemande, courante, sarabande et gigue) et un nombre variable de « galanteries » entre la sarabande et la gigue (menuets, gavottes, bourrées…).
Suite du cycle complet de l’œuvre pour piano de Jean-Sébastien Bach sur quatre ans commencé en mai 2018.
BACH
6 Suites Françaises BWV 812-817
Cédric Pescia
Piano
Coproduction :
TKM Théâtre Kléber-Méleau
Ensemble enScène