Dans la grande forêt romantique, les souches de rencontres potentielles sont légions, au gré du magnifique (et trop rare) répertoire pour chœur et piano, de même que les terrains de dialogue entre pages a capella mystérieuses et œuvres crépusculaires pour piano seul. Un registre au sommet duquel trônent les Chants de l’aube de Robert Schumann, ultime sursaut avant la révérence finale.
Brahms, Schubert, Mendelssohn, Schumann : les plus grands noms du romantisme allemand s’intéressent tous à la forme chorale. C’est qu’au xixe siècle celle-ci ne véhicule plus exclusivement la parole divine, mais aussi la voix du peuple, celle des traditions populaires qui prennent racine dans la nuit des temps et parlent droit au cœur des gens simples. Des gens qui, débarrassés de siècles de conditionnement social, se rattrapent en fondant quantité de sociétés chorales destinées à assouvir leur soif de partage musical. Une source de revenu bienvenue, ainsi qu’un espace de création aux potentiels prometteurs dont témoignent les nombreux chefs-d’œuvre qui jaillissent de leurs plumes.
Cette créativité sera portée ce soir par l’un des meilleurs chœurs de chambre professionnels du pays, l’Académie vocale de Suisse romande, dirigée par Dominique Tille.
chœurs profanes a capella pour voix mixte, pour voix égales de femme et d’homme, œuvres pour chœur et piano et pour piano solo
Dominique Tille
Cédric Pescia
Ensemble enScène
TKM Théâtre Kléber-Méleau
Schubert 15′
Grab und Mond D 893, hommes a cappella 4′
Nachthelle D 892, hommes et piano 5′
Stänchen, Femmes et piano 6′
Schumann 19′
Der Wassermann opus 91, femmes et piano 2′
Der Traum 146/3 mixte a capella 2′
Ungewitter opus 67/4 mixte a cappella 2′
Gesänge der Frühe opus 133, Piano seul 13
Brahms 24′
Zigeunerlieder opus 103, mixte et piano 18′
Gesänge opus 42, mixte a cappella 1 et 2.6′
Mendelssohn 10′
Opus 59/1, et 6 : Im Grünen Wald, Jagdlied, Mixte a capella 5′
Lieder Ohne Worte Op 30 Piano seul (env. 5′)